Rue du Gouvernement

Saint-Quentin (Aisne)  -  FRANCE

 

Angle de la rue du Gouvernement et de la rue Raspail

Mars 1919

 

Les anciens noms de cette rue : Cette importante artère qui commence rue Croix-Belle-Porte et se termine rue de la Sous-Préfecture

- Rue du Poids Saint-Rémy (partie haute)

- Rue des Connivets (partie haute), c'est-à-dire de la rue Croix-Belle-Porte à la rue des Jacobins.

- Rue du Temple (partie basse)

- Rue du Four du Temple (partie basse)

- Rue de la Monnaie ou Monnaye (partie haute), de la rue des Jacobins à la rue d'Etienne d'Orve.

- Rue Sainte Pécinne (partie basse), de la rue d'Etienne d'Orve à la rue des Suzannes. Cette rue semblait se continuer sur l'actuelle rue Danton, qui portait aussi ce nom à une certaine époque.

- Rue de la Révolution (partie haute), sous la révolution.

- Rue nationale (partie basse), suit l'ancienne rue Sainte Pécinne.

 

                          ... La rue du Gouvernement conduit de la rue Croix-Belle-Porte et de l'entrée de la rue Saint-Jean (rue Raspail) aux rues de la Sous-préfecture (anciennement rue du Collège), Sainte-Pécinne et des Suzannes. On trouve à droite les rues St-Rémy, de Labon, et la rue Fréreuse. A gauche commence les rues des Jacobins, d'Alsace, de Strasbourg et de Remicourt (rue Etienne d'Orves).

                          Le nom de rue du Gouvernement lui vient de l'hôtel des gouverneurs  de la ville, qui y fut bâti sur l'emplacement du dernier palais des comtes de Vermandois, et contigu à la maison des Templiers, laquelle se trouvait sur la rue de strasbourg. C'est près de cette rue que s'élevaient autrefois l'Hôtel de la Monnaie et un palais appartenant, en 1292, à Philippe -le-Bel. En 1297, ce roi descendit dans cette maison avec la reine, en revenant de Flandre.

                          L'ancien hôtel du gouverneur a été occupé jusqu'en 1870 par MM. Tausin et leur apprêt. C'est sur son emplacement et celui du jardin qu'ont été percées les rues d'Alsace, de Lorraine et de Metz, et qu'a été construit, le Collège municipal de jeunes filles (en 1887-1888).

                          On voyait anciennement dans la rue du Gouvernement, l'hôtel des seigneurs de Marteville, celui des seigneurs de Nampcelle, le doyenné, les maisons de refuge de l'abbaye de Vermand, de l'abbaye d'Homblières et de la Coûterie.

                          M. Charles Lemaire, qui remplit les fonction de maire de Saint-Quentin, sous le gouvernement de Juillet, qui fut préfet de la Meuse sous la République et publia plusieurs ouvrages philosophique est né dans cette rue.

                          On y trouve dans les années 1890 d'importantes maison de commerce, les études Me Guérin, notaire, et de Me Duconseil, avoué, le Cercle du Commerce, la maison des Sœurs de la Croix, etc...

 

                          La rue a été nivelée et pavée en chaussée en 1854-1856.

 

                          En l'an VIII, elle portait le nom de rue de la Révolution. En la parcourant jusqu'à la rue Sainte-Pécinne, on y rencontrait trois puits avant l'établissement des fontaines publiques ; le premier, près de la rue Saint-Rémy, qu'on nommait le puits du Hallebardier ; le second, à l'entrée de la rue de Strasbourg, appelé le puits de la Grande-Gueule ; et le troisième à l'entrée de la rue Sainte-Pécinne. 

 

                          La rue du Gouvernement a été désignée aussi pendant longtemps, dans le langage populaire, par le nom de rue du gouverneur, à cause du gouverneur de Saint-Quentin qui y demeurait. Cette charge fut instituée en 1170. A Saint-Quentin, elle donnait au titulaire un état-major composé d'un lieutenant du roi, du mayeur de la ville, d'un major, de deux aides major, d'un ingénieur en chef, d'un commandant d'artillerie, d'un lieutenant provincial, d'un commissaire, d'un garde de l'arsenal, d'un exempt de la maréchaussée, d'un trésorier, des troupes et d'une garde composée de douze hommes...

 

A travers l'histoire


Sommaire